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Solidarités Contre l'Université de la Défense (SCUD)
5 mars 2014

Un combat pour décontaminer le fort de Vaujours, lieu d'anciens essais nucléaires miniatures

Mardi 25 février après-midi, à la demande des préfectures, le   collectif "Sauvons la Dhuis" a été invité à participer à une campagne de   mesures contradictoires de 3 points chauds dans l'enceinte du Fort de  Vaujours. Deux de ces points avaient été identifiés par la Commission de   Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) dans   le cadre d’une étude préliminaire conduite en 2001. Le Commissariat à   l'Energie Atomique (CEA) s’était engagé à l’époque à les   décontaminer.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), a confié la réalisation   de cette campagne de mesures à l'Institut de Radioprotection et de Sûreté   Nucléaire (IRSN) et à l'Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans   l’Ouest (ACRO). La CRIIRAD a finalement été acceptée suite aux pressions des   associations locales.

Depuis 2012, la CRIIRAD indique que les mesures réalisées par   les associations en 2011 avec un compteur Geiger RADEX devaient être prises en   considération et que l’absence de détection des points de contamination par   les organismes mandatés par PLACOPLATRE (IRSN et BURGEAP) ainsi que par le CEA   était probablement lié à un choix d’appareils inadaptés (voir la Vidéo CRIIRAD   : http://www.criirad.org/vaujours/detection-uranium-appauvri-vaujours.html).

Lors de la réunion préalable aux prises de mesures du 25   février, la CRIIRAD a insisté pour que les mesures soient effectuées avec un   contaminomètre alpha-bêta-gamma ce que ne prévoyait pas le protocole initial   préparé par l’IRSN!!!

Le verdict a été sans appel : 2 zones de contamination ont été   détectées au niveau des points PC4 et CEA1. Avec un bruit de fond naturel   situé autour de 2 coups par seconde, les mesures de la CRIIRAD au moyen d'un   contaminomètre sensible aux rayonnements alpha, bêta et gamma (Canberra MCB2)   ont révélé une radioactivité à 37 coups par seconde à 20 cm en dessous du   point PC4 et à 133 coups par seconde au contact du point CEA1.

Pendant les prises des mesures qui ont pris des heures, un   micro fragment métallique s'est détaché du mur au point CEA1 avant de tomber   au sol. La CRIIRAD a mesuré ce fragment, probablement d'uranium, à 140 coups   par seconde (alpha-beta-gamma). Il a été ensuite prélevé par l'IRSN pour des   analyses approfondies en laboratoire.

Lien vers la vidéo des prises de mesures et du fragment   métallique radioactif qui s'est décroché du mur : http://www.youtube.com/watch?v=cuqgk_ynq4E

Rappelons que l'uranium est un produit très toxique à la fois   sur le plan chimique et radiologique. Il est particulièrement dangereux par   ingestion et plus encore par inhalation. Une exposition par contamination   interne peut avoir sur le long terme des effets sur la santé sous forme de   cancers et de leucémies.

Ainsi une contamination radioactive plus de 70 fois supérieure   à la normale a bien été confirmée par la CRIIRAD en présence de l’ASN dans la   casemate de tir TC1 du Fort de Vaujours.

Le point CEA1 mesuré à une valeur 33 fois supérieure à la   normale par les associations en mai 2011, avait été signalé à sa découverte   par voie de presse, mais cette mesure a constamment été réfutée par les   organismes de contrôles mandatés par Placoplâtre.

Ces contaminations radioactives ont donc été révélées en   présence de la presse, de représentants des préfectures de Seine-saint-Denis   et de Seine-et-Marne, d'élus locaux des villes de Vaujours, Courtry, Coubron,   Villeparisis et Livry-Gargan. Des cadres de Placoplatre et des associations   locales étaient également présents.

Par conséquent, comme la CRIIRAD l’avait rappelé en décembre   2012, (http://www.criirad.org/actualites/dossier2014/vaujours/remarques-CRIIRAD-CLCS-VAujours.pdf), le Fort de Vaujours est bel et bien toujours contaminé par des   matières radioactives. La controverse est donc terminée.

Devant l’incapacité accablante de mettre en évidence un point   clairement identifié depuis 2011, quelle valeur peut-on accorder à toutes les   analyses réalisées sur le Fort pour le compte de Placoplâtre depuis 2010 par   l'IRSN, le BURGEAP et le CEA ? Comment de tels organismes peuvent-ils avoir   montré autant d'incompétences ?

Il est temps désormais que les préfectures, les élus locaux,   les parlementaires et le gouvernement Français prennent enfin la pleine mesure   des contaminations radioactives et autres pollutions du Fort de   Vaujours.

Nous leur demandons expressément de mettre un terme définitif   au projet d'exploitation en carrière à ciel ouvert sur ce site :   L’incompétence totale de l'ensemble des partenaires de Placoplatre à détecter   les contaminations radioactives du Fort de Vaujours depuis plus de 4 ans est   désormais la preuve irréfutable du caractère aventureux et particulièrement   dangereux de ce projet situé à seulement quelques kilomètres de Paris et à   proximité quasi-immédiate des premières habitations.

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR :
http://www.change.org/FortdeVaujours?utm_source=supporter_message&utm_medium=email&utm_camp
aign=petition_message_notice

Rejoignez nous sur Facebook : https://www.facebook.com/pages/Sauvons-la-Dhuis/1378477362397996

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Solidarités Contre l'Université de la Défense (SCUD)
  • Face à la 12e université de la défense organisée par l'Etat, à Mérignac du 7 au 9 septembre 2014, notre collectif mobilise les citoyens contre les mensonges, intérêts et conséquences des arrangements du complexe de l'armement.
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