Une frégate brestoise face à la piraterie au Nigeria
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Xavier de Véricourt, commandant du Latouche Tréville
La frégate Latouche Tréville et ses 230 marins sont rentrés à Brest ce mardi matin. En trois mois de mission Corymbe, elle a parcouru plus de 35 000 km au large de l’Afrique de l’ouest. Fait marquant : elle a participé à la libération du pétrolier Adour et de son équipage. Le 13 juin, ce navire de la compagnie bordelaise Sea Tankers était attaqué par une douzaine de pirates armés au large du Togo.
« Ils voulaient faire du bunkering », explique Xavier de Véricourt, commandant du Latouche Tréville. Autrement dit : piller la cargaison de pétrole. Hélas pour ces « apprentis », le pétrolier naviguait à vide !
62 attaques en 2012
Le départ des pirates a été négocié depuis la frégate. Ils ont décampé de nuit en emportant deux marins de l’Adour, rapidement relâchés sur la côte du Nigeria.
Le nombre d’attaques dans le Golfe de Guinée (Nigeria, Bénin, Togo) est passé de 39 en 2010, à 53 en 2011, puis 62 en 2012, selon le centre de réflexion britannique Chatham House.
La mission Corymbe assure une présence française quasi permanente dans ces eaux depuis 1990. Ses objectifs sont : le soutien des intérêts, des ressortissants et des militaires français en Afrique, la coopération avec les marines africaines (formation, entraînements conjoints).