L'armée française enquête sur l'échec inexpliqué du lancement du missile M51

Pas moins de neuf navires, dont deux chasseurs de mines de la marine nationale : des moyens considérables de détection sont toujours mobilisés au large de Penmarc'h, dans le Finistère, pour récupérer les débris du missile M51. Ce dernier s'est autodétruit le 5 mai, quelques secondes après avoir été tiré sans charge nucléaire depuis le sous-marin Le Vigilant, en baie d'Audierne. Des morceaux ont déjà été retrouvés, dans une zone de 900 km2 que la préfecture maritime de Brest maintient fermée aux pêcheurs de langoustines.

L'enquête est en cours sur ce tir raté, réalisé en conditions opérationnelles. Il s'agit du premier échec du genre depuis 1996 pour la dissuasion nucléaire française. La défense refuse de qualifier l'événement, dont la gravité reste à apprécier. Les conclusions de la commission d'enquête seront classifiées. Néanmoins, une hypothèse est avancée : des éléments, dits "parasites" dans le jargon militaire, auraient été placés sur le missile, en vue de réaliser différents tests scientifiques à l'occasion du tir. Ces éléments pourraient avoir légèrement déséquilibré l'engin, rendant sa trajectoire non conforme, ce qui aurait déclenché sa procédure d'autodestruction.

Cette hypothèse conforterait la version officielle : à ce stade, celle-ci semble écarter une défaillance du sous-marin. La direction de l'information du ministère de la défense indique ainsi que "la sortie du missile s'est déroulée normalement". Un problème sur le sous-marin nucléaire lanceur ...

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