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Solidarités Contre l'Université de la Défense (SCUD)
23 septembre 2013

Maires pour la Paix

 Appel final de la Conférence

« Construire un monde pacifique ne commence pas dans des salles de conférence à New York ou à Genève. Cela commence dans les quartiers, dans les communautés… cela commence avec vous ».
Ban Ki-moon s’adressant aux Maires pour la Paix, en mai 2010 à l’ONU.

« Parvenir à un monde sans armes nucléaires qui soit viable à long terme nous oblige à créer une nouvelle société qui aura remplacé la méfiance mutuelle et les menaces par un sens partagé de la communauté, enraciné dans une conscience que nous appartenons tous à la même famille humaine. »
Kazumi Matsui, maire d’Hiroshima, président de Mayors for Peace.

Les 20 et 21 septembre 2013, à l’occasion de la journée internationale de la paix, proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies, nous, représentants et citoyens de villes et collectivités territoriales venant de 15 pays bordant la Méditerranée, nous sommes réunis à Aubagne (France) sous le haut patronage du réseau Maires pour la Paix (Mayors for Peace).

Pour nous, la Méditerranée constitue un bassin de vie et d’échanges communs à trois continents, c’est le lien entre l’Afrique, l’Europe, et le Proche Orient. Les conflits, où qu’ils se déroulent dans cette région, ont des conséquences pour chacune de nos villes, pour nos populations. Par ailleurs, en tant que premier échelon de la démocratie, la ville est l’espace privilégié pour faire émerger une Culture de la Paix telle que définie par l’ONU et l’UNESCO.

La diversité des expériences relatées au cours de cette conférence, tout comme l’éclairage précieux que nous ont apporté les participants qui ont répondu à l’invitation des villes de Granollers, de Biograd na Moru et d’Aubagne nous amènent aux constats suivants :

  • La situation en Méditerranée est préoccupante, les conflits qui s’y déroulent ont un écho certain dans chaque ville de son pourtour, et dans le monde.
  • Les populations des villes sont les premières victimes, directes ou indirectes de ces drames, et leurs représentants n’ont bien souvent pas les moyens humains, matériels ou financiers de répondre à toutes les urgences. La question des réfugiés est une des conséquences majeure de ces conflits et invite à une solidarité accrue entre les États et les villes.
  • La crise globale aggrave encore les inégalités : les pays du nord de la Méditerranée se referment sur eux-mêmes, les villes voient leurs moyens d’intervention se réduire en même temps que la précarité se développe. Le chômage massif et le manque d’accès à l’éducation chez les jeunes Méditerranéens créent un problème fondamental. C’est également un facteur évident d’instabilité locale et régionale.
  • Les armes de destruction massive représentent une menace immense pour la paix mondiale, les armes nucléaires constituant la plus grande d’entre elles pour l’humanité et l’environnement. Bien qu’illégales, des armes chimiques sont utilisées dans des conflits locaux. Nous devons redoubler d’efforts pour éliminer ces armes inhumaines afin de protéger nos populations et nos villes sur le long terme.

Nous soulignons la nécessité de créer un espace de paix et de réconciliation en Méditerranée, qui prenne en considération chacun d’entre nous, pour faire de nos villes des espaces de liberté, de coexistence pacifique et de cohésion sociale.

C’est pour cela que nous sommes convaincus que les collectivités, si elles veulent agir efficacement, doivent travailler à long terme et simultanément au plan local et au plan international.

Au plan local :

  • La Culture de la Paix doit être promue dans tous les lieux de vie. Un sentiment partagé d’appartenance à la même communauté, qui s’enracine dans une prise de conscience de tous faire partie de la même famille humaine, peut se développer efficacement en impliquant dans les débats et les décisions locales tous les citoyens et citoyennes sans distinction.
  • Les questions d’éducation, de solidarité locale, de lutte contre les discriminations, de dialogue interculturel et inter-cultuel, de travail de mémoire, de réconciliation, sont des axes essentiels à développer dans chaque collectivité.
  • Les femmes jouent un rôle central dans le maintien de la cohésion sociale et contribuent à l’amélioration des processus de paix. Le plein exercice de leurs droits doit être garanti.
  • Conforter les liens avec les ONG, les associations locales, qu’elles interviennent en urgence sur les théâtres de conflits, ou sur la durée à travers des programmes d’éducation ou de solidarité sont indispensables pour construire un mouvement cohérent.
  • Ces actions locales trouveront un élan particulier en s’inscrivant dans un mouvement plus vaste, lisible et coordonné, fondé sur une volonté déterminée de faire de la Culture de la Paix un outil théorique et pratique de la gestion locale au plus près des services au contact de la population.

Au plan international :

  • Les villes, si elles veulent faire entendre la voix de leur population, ont tout à gagner à coopérer et à rejoindre des mouvements nationaux ou internationaux déjà structurés comme Mayors for Peace, qui a lancé la campagne Vision 2020 dont l’un des slogans est « Nos villes ne sont pas des cibles ». Le réseau Mayors for Peace est un interlocuteur reconnu des états et des instances internationales. Il a développé un réseau mondial unique de villes unies qui travaillent à libérer le monde de la menace nucléaire.
  • Lors de la 8ème Conférence générale de Mayors for Peace, les villes exécutives de cette organisation, dont Malakoff (France), Granollers (Espagne) et Biograd na Moru (Croatie), se sont engagées à favoriser des rencontres nationales ou régionales au sein de ce réseau. Une rencontre des villes de l’espace méditerranéen s’inscrit parfaitement dans cet objectif.

En conséquence de quoi, les participants s’engagent à :

  • Développer les initiatives du réseau Mayors for Peace en Méditerranée et agir pour l’élimination des armes nucléaires.
  • Faire de la Culture de la Paix un moyen de la gestion locale efficace dans tous les domaines de compétence en y associant citoyens et acteurs locaux.
  • Partager leurs expériences auprès de leurs propres réseaux et des institutions de leurs pays respectifs pour faire connaître les ressources de la Culture de la Paix.
  • Former un groupe de travail composé de villes pour surveiller les conflits en Méditerranée et exprimer leurs opinions sur la résolution pacifique de ceux-ci.

L’AFCDRP – Maires pour la Paix France, a contribué à l’organisation de ces rencontres et en assurera le suivi en coopération avec d’autre structures existantes ou à venir en Espagne et en Croatie notamment, mais également dans d’autres pays. Les organisateurs et les villes qui le souhaitent se rencontreront en 2014, à Granollers, pour envisager les suites à donner à cette conférence.

Adopté à Aubagne, France
Le 21 septembre 2013

http://peacecities2013.wordpress.com/author/mairespourlapaix/

 

 

 

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Commentaires
Solidarités Contre l'Université de la Défense (SCUD)
  • Face à la 12e université de la défense organisée par l'Etat, à Mérignac du 7 au 9 septembre 2014, notre collectif mobilise les citoyens contre les mensonges, intérêts et conséquences des arrangements du complexe de l'armement.
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