Propositions et oppositions aux stratégies des va-t-en-guerre

Contre la course à l’armement mortifère, les guerres de pillages à l’extérieur et le gaspillage liberticide à l’intérieur !

La 11^e université d’été de la Défense qui se déroulera à Pau les 9 et 10 septembre 2013 est un moment clé pour faire connaître nos oppositions et propositions en matière de Défense.

Nous    voulons :

La reconnaissance des victimes et des conséquences environnementales dues aux décisions politiques, aux productions et utilisations d’armes chimiques (victimes des opérations de soutien aux dictatures génocidaires africaines dont le Gabon, le Rwanda…, les victimes civils des bombardements français en Libye, les essais nucléaires en Polynésie, l’échec de test » du missile M51 en Bretagne, utilisation de l’uranium appauvri, stockagedes déchets toxiques liés à la production aérospatial d’armement en Béarn et ailleurs).

Sortir de la course à l’armement mortifère en appliquant les différents actes des conférences pour le désarmement afin de sortir des logiques de guerre (1950 Appel de Stockholm, 1968 TNP, 1972 CABT, 1976 ENMOD, 1993 CIAC, 1996 TICE).

Sortir du complexe politique, industriel et militaire qui lie dangereusement les intérêts de ces puissants va-t-en-guerre.

Une concertation des citoyens sur les orientations de la Défense pour réécrire le livre blanc de la Défense, décider de la nécessité d’interventions militaires extérieures et du budget de la Défense en période de précarité socio-économiques.

Déconstruire les stratégies des va-t-en-guerre :

L’utilisation    d’euphémismes           manipulateurs :

« Théâtre des opérations » pour « champs de bataille »,
« Maintien de l’ordre » pour « maintien des intérêts français »,
« Nouveaux projets » pour « nouvelles interventions militaires »,
« Dommages collatéraux » pour « victimes civils de tirs militaires »,
« Université de la Défense » pour « Arrangements entre politiques, industriels, et militaires »,
« Dissuasion nucléaire » pour « Course à l’armement » 
« Frappes chirurgicales » pour « bombardements »,
« Guerre propre » pour « Dissimulation de victimes civils et d’utilisation d’armes chimiques », « Terrorisme » pour « opposants armés ».

Leur programme « universitaire » comporte :

Un repas au complexe de pelote, le lundi soir, offert avec l'argent des impôts palois, suivi d'un « after ».
Ces « invités » se verront offrir la possibilité d'un baptême de saut en parachute… 

Nous ne voulons pas de mensonges (extraits du 1^er bulletin de liaison « universiterre » de « l’Université de la Défense », juin 2013) :

« En choisissant Pau pour y tenir nos universités nous avons voulu placer nos réflexions sous le regard attentif de ceux qui ont fait l'histoire de notre pays. De tout temps pour vaincre il a fallu que la valeur des hommes soit soutenue par une technologie de pointe, des équipements performants, un soutien sans faille et une doctrine d'emploi. Sans cet ensemble la France ne pourrait maintenir son influence sur la scène mondiale.»
Jean-Louis CARRERE, Sénateur des Landes, Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées.

Aucun citoyen palois  qui a « fait l’Histoire de notre pays » ne placera son « regard attentif » lors de ces « réflexions » puisqu’aucune information n’avait précisé l’existence de ce rassemblement avant la fermeture des inscriptions en juin 2013 et qu’aucune information de sera diffusée à l’extérieur des salles de réunions (application du secret d’information).

« De tout temps pour vaincre » il n’a pas fallu que « la valeur des hommes soit soutenue par une technologie de pointe, des équipements performants, un soutien sans faille et une doctrine d'emploi » mais par des convictions de nécessité à résister aux invasions et dictatures.

« Sans cet ensemble la France » peut toujours « maintenir son influence sur la scène mondiale.» Il n’est pas nécessaire de vouloir « vaincre » pour n’importe quel objectif et encore moins avec le soutien de la « technologie de pointe » pour « maintenir son influence sur la scène mondiale.»

« Le monde se distingue dorénavant par les incertitudes que font peser la variété des menaces et l’étendue des risques. Seule la surprise n’est plus surprenante : le terrorisme international frappe aveuglément le coeur des villes ; l’adversaire se confond insidieusement avec la population, ses modes d’actions n’obéissent à aucune règle ; les catastrophes

Naturelles et leurs conséquences technologiques ébranlent les Etats ; les périls sanitaires voyagent à la cadence du monde globalisé.(…) l’engagement de troupes au sol demeure profondément structurant des opérations modernes. Parce que le milieu terrestre est complexe, que le milieu humain est divers et parce qu’un des enjeux majeurs des interventions consiste à défendre les populations, les protéger et les assister, le déploiement de forces terrestres en nombre suffisant et dans la durée s’avère indispensable à la réalisation des objectifs politiques. »
Général d'armée Bertrand RACT-MADOUX, Chef d'Etat-major de l'armée de Terre

Les interventions militaires ne doivent pas avoir comme mobiles l’amalgame des luttes contre les « menaces » d’ « adversaire » qui se « confond insidieusement avec la population » et de « catastrophes naturelles ». Il est pernicieux de croire « défendre les populations, les protéger et les assister » quand des erreurs de tirs militaires et l’utilisation d’armes chimiques ont des conséquences désastreuses pour les populations et l’environnement sur plusieurs générations, aux seules fins d’ « objectifs politiques » et économique !

« Accueillir ces Universités est un grand honneur qui fait écho à cette part de notre identité. Pau, ville universitaire, est un territoire d'excellence et d'innovation qui rayonne dans le

Grand sud-ouest. Nos filières économiques font de notre agglomération un espace attractif et dynamique (…) Nous saurons vous faire partager nos atouts et vous donner le meilleur des accueils. »
Martine LIGNIERES-CASSOU, Députée-Maire de Pau 

Ce n’est pas parce que les pouvoirs successifs ont décidé d’installer des casernes militaires près de Pau que cela fait partie de notre « identité » et encore moins qu’ « accueillir ces universités soit   un        grand  honneur ».
Pour ce qui est du « meilleur des accueil », il faudra repasser !